Les groupes cibles du projet

Les groupes cibles du projet

Le projet Ci-RES était un projet structurel pilote qui ciblait principalement trois (3) groupes impliqués dans le projet, ainsi qu'un groupe chargé de garantir la durabilité des résultats au niveau national algérien :

 

Le premier groupe principal, qui concerne les réfugiés (catégorie B dans le projet), a atteint avec succès son objectif de défendre le droit des réfugiés à accéder à l'enseignement supérieur dans toutes ses dimensions, académiques ainsi qu'organiques et institutionnelles. Grâce au projet, des capacités institutionnelles ont été créées pour faciliter l'accès et l'accessibilité des réfugiés à la vie universitaire de manière globale. Dans chaque établissement partenaire algérien, les activités mises en place ont contribué à améliorer la vie des réfugiés et favoriser leur intégration. Vingt réfugiés ont été formés dans les quatre universités algériennes, leur permettant de mieux comprendre leurs droits et obligations dans les établissements d'enseignement supérieur, ainsi que les procédures d'accès et le fonctionnement institutionnel. Des ateliers pratiques ont renforcé leurs capacités d'intégration, et des formations en présence ont favorisé les échanges d'expériences pratiques avec d'autres communautés de réfugiés dans les universités partenaires. De plus, des formations linguistiques en langue arabe et en langue française ont été dispensées pour améliorer les compétences linguistiques des réfugiés, facilitant ainsi leur intégration à la communauté universitaire et leur accès aux cours. Le projet a également organisé des phases opérationnelles et des événements culturels à Sétif pour renforcer le dialogue interculturel et permettre aux réfugiés de participer aux portes ouvertes avec les acteurs socio-économiques, augmentant ainsi leurs chances d'emploi grâce au bureau de liaison professionnelle des universités. Les activités culturelles, sportives et professionnelles ont également permis aux réfugiés d'exprimer leurs besoins en matière de travail, de communiquer leurs compétences et intérêts, et de surmonter les difficultés d'intégration.

 

Dans le cadre du projet, une conférence de dissémination locale a été organisée dans chaque université algérienne, réunissant l'ensemble des réfugiés formés, la communauté universitaire, la société civile, les ONG, les parties prenantes, les autorités locales et le ministère. Cette conférence a permis de présenter les résultats du projet et d'assurer un travail de sensibilisation à l'échelle locale, régionale et nationale.

 

Le deuxième groupe cible, les enseignants-chercheurs (10 au total, catégorie A dans le projet), a également atteint ses objectifs. Ces enseignants formateurs ont participé à la lecture des cours des modules 1, 2 et 3, ainsi qu'aux ateliers pratiques et aux stages de formation dans les universités européennes. Leur participation leur a permis de mieux comprendre les besoins des étudiants réfugiés. Certains enseignants ont été sélectionnés parmi le personnel enseignant des bureaux de liaison professionnelle des universités algériennes pour renforcer le dialogue professionnel avec les partenaires socio-économiques et favoriser l'employabilité des réfugiés. Des modules ont été conçus pour introduire les notions de base sur les aspects juridiques et politiques liés à la question des réfugiés, ainsi que des aspects pédagogiques à travers le contenu des cours du module 3 sur l'approche par les compétences, l'approche par service et l'approche interculturelle. Les enseignants-chercheurs ont eu l'opportunité de développer des cours lors des ateliers pratiques encadrés par des chercheurs algériens et européens. Leur contribution à la rédaction du règlement intérieur et à l'organisation des activités de sensibilisation culturelles et professionnelles a également été essentielle.

 

Le troisième groupe cible, composé du personnel administratif des établissements partenaires algériens (10 au total) et du personnel chargé de la coopération et de l'insertion professionnelle au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur algérien, a été formé de manière personnalisée pour gérer tous les aspects administratifs liés à l'accueil des réfugiés. Cette formation, réalisée pendant le module 2, a permis de renforcer leurs compétences dans l'orientation des réfugiés, le processus d'accréditation et de reconnaissance des crédits, ainsi que le suivi continu du développement de leur carrière académique et professionnelle. Un bureau dédié aux affaires des réfugiés a été créé dans chaque université, regroupant le personnel formé des services des relations internationales et du bureau de liaison et d'insertion professionnelle. Ce bureau a été placé sous la tutelle du bureau de la coopération multilatérale au niveau du ministère.

 

le quatrième groupe cible est la société civile, qui a été impliquée à travers les activités du projet. Les événements de dialogue interculturel organisés dans toutes les universités algériennes, les rencontres avec les employeurs potentiels, les actions de sensibilisation et les groupes de discussion ont permis de mobiliser la société civile. Son rôle a été essentiel pour soutenir les activités engagées, renforcer les actions de sensibilisation et assurer la diffusion des résultats du projet.